Les chiffres en matière de suicide sont alarmants, de même que ceux liés aux addictions. Les taux de suicide sont plus élevés en Afrique que dans le reste du monde. L’OMS cite le nombre de 18 décès estimés par suicide pour 100 000 hommes africains (1er rang mondial) et 5,2 pour 100 000 femmes africaines (2e rang mondial) ; soit une moyenne de 11,2 décès par suicide pour 100 000 habitants en Afrique (1er rang mondial). Il en va de même pour les mineur·e·s. La consommation d’alcool des 13-15 ans est en effet alarmante dans de nombreuses zones subsahariennes : 42,3 % en Zambie, 39,3 % au Bénin, 23,5 % en Namibie, 20,6 % au Botswana, 14,6 % au Kenya, 14,5 % au Liberia, 12,8 % en Ouganda ou encore 10 % au Sierra Leone.
Cumul de plusieurs types de catastrophes
Enfin, il ne faut pas oublier que certains pays cumulent plusieurs types de catastrophes comme Ebola en Guinée, l’éruption du Nyiragongo au Nord-Kivu en RDC, des conflits prolongés, auxquels s’ajoute la troisième vague de la pandémie de Covid-19 qui, selon l’OMS, a touché sévèrement les 47 pays de la région. Les contaminations ont été particulièrement nombreuses en Afrique du Sud (71 617 cas positifs recensés selon le relevé du 6 juin 2021), au Kenya (51 677 cas), en Algérie (36 671 cas) et en Éthiopie (20 419 cas).
Par ailleurs, l’OMS rapporte que les ressources financières publiques destinées à la santé mentale ainsi que le nombre et les catégories de soignant·e·s en santé mentale restent minimes, voire inexistants dans certains pays africains.